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4 mois en Corée
6 août 2007

Jeju

Vendredi 27 juillet:

BAROn part donc en vacances vendredi soir après le boulot. Armé de 4 caleçons, 4 paires de chaussettes, 4 T-shirts, un pantalon, le guide de la Corée, mon appareil photo qui ne marche plus, pas d'eau, pas de nourriture, pas de téléphone, me voilà fin prêt pour partir pour une semaine de vacances. On rejoint les trois gimhae-iens à Busan pour donner son passeport et son alien card à Bruno, et pour passer la soirée ensemble. On mange vite fait, on passe dans une salle de jeux vidéo et dans un bar, et on part dormir assez tôt dans un jim-jil-bang, parce qu'on doit partir tôt le lendemain matin.


Samedi 28 juillet:

On part le matin à 8h10 pour Wando, un petit port du sud de la Corée, où nous attend notre bateau pour Jeju. Après 4h de car et 3h30 de bateau, on arrive finalement sur Jeju en début de soirée. On passe vite fait à l'office du tourisme récupérer une carte de l'île, et on part se balader dans la ville. Après avoir repéré un jim-jil-bang pour la nuit, on part se balader sur une digue sur laquelle sont installés pleins de pêcheurs, et on fait un semblant de programme pour le lendemain. On mange vite fait, et au dodo, il faut essayer de pas se lever trop tard si on veut faire tout ce qu'on a prévu.

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2 ou 3 petits trucs à savoir sur Jeju:

C'est une île située à 85 kms au sud de la Corée. C'est la seule région subtropicale du pays. L'île a été crée par l'éruption du Mont Hallasan. L'île est la destination touristique préférée des Coréens. Beaucoup de Japonais s'y rendent aussi. "La beauté de l'île fait pâlir de jalousie les Canaries et les Antilles" (c'est Wikipedia qui dit ça).

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Dimanche 29 juillet:

MANJANGGULOn part le matin pour 만장굴 (Manjanggul), un des plus grands tunnels de lave au monde, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le bus nous dépose à 2kms de l'entrée de la grotte. Nous voilà donc partis pour marcher pendant 1/2h sous un soleil de plomb, et une humidité telle qu'on aurai pu noyer une baleine. On arrive donc tout suant et dégoulinant à l'entrée du tunnel, dont la température intérieur dépasse "rarement les 9°" (ça c'est d'après notre guide, parce qu'en fait, il fait un peu plus chaud que ça dedans). C'est assez impressionnant de se balader dans ce "truc": on descend d'abord un escalier pour arriver dans le tunnel. Le tunnel en lui-même fait 1,5 kms de long, une vingtaine de mètres de large et une dizaine de mètres de haut. Je disais que c'est impressionnant, parce qu'on se balade au milieu de la lave solidifié (sinon il ferait un peu plus que 9°...). On peut parfois apercevoir des stalagtites et quelques stalagmites, et on passe son temps à recevoir des gouttes d'eau qui tombent du plafond.

Après ça, on avale vite fait un 돈까스 et on part pour 성신 (Seongsan), un ancien cratère. C'est l'endroit le plus beau de Jeju pour voir les levers de soleil (d'où son nom, Seosang sunrise peak), mais vu qu'on y va en plein milieu de l'après-midi, on ne pourra pas profiter du spectacle. Toujours sous un soleil de plomb, on commence l'ascension du cratère. SEOSANGQuand je dis ascension, j'exagère un peu, parce que le chemin pour monter sur les crêtes du cratère est en fait un escalier de bois et on croise sur le chemin quantité de personnes âgées, femmes en talons hauts et autres enfants en bas âge. 1 litre d'eau plus tard, on arrive en haut du cratère. La vue est magnifique sur toute la baie d'un côté, et sur une ville de l'autre côté. Heureusement, il y a un peu de vent en haut. 1 autre litre d'eau plus tard on revient en bas et on part attendre le bus pour aller à la plage de 펴선 (Pyeoson).

Alors qu'on attendait à l'arrêt de bus, une coréenne qui attend le bus commence à parler avec nous. Elle nous explique qu'elle voyage seule, et décide de se joindre à nous (sans rien nous demander, soit dit en passant...). Jun (puisque c'est son prénom), nous accompagne donc à la plage. Jeju est aussi réputée pour ses plages. Le temps de se mettre en maillot, et nous voilà partis pour nous baigner. L'eau était super chaude (27 ou 28°). S'en était presque désagreable, après une journée sous le cagniard de se baigner dans une eau aussi chaude, mais bon, on va pas se plaindre parce qu'en Corée, j'en connais d'autres qui étaient dans leurs bureaux et qui s'ennuyaient tellement qu'ils ont pas hésité à pourrir ma boîte mail grâce à Facebook. Donc après avoir fait trempette une bonne heure, il était temps de se mettre en quête d'un lieu où manger et où dormir. Jun,qui voyageait comme nous de jim-jil-bang en jim-jil-bang, nous propose de tous aller dormir au jim-jil-bang de 서귀포 (Seogwipo), la plus grande ville du sud de Jeju.

STADIUMLe jim-jil-bang de Seogwipo se trouvait juste sous le stade construit spécialement pour la coupe du monde. Comme on est arrivé un peu tôt là-bas, on a decidé de faire un petit tour dans le stade avant d'aller se coucher. Les portes du stade étaient ouvertes, ce qui fait que l'on pouvait se balader librement dans les tribunes, ce qui est plutôt sympa. Après une petite heure à faire semblant de supporter des équipes de fantômes, on est rentré se coucher pour se reposer de cette première journée.

Lundi 30 juillet:

HALLASANAprès une nuit assez fraiche (à cause de la climatisation et du manque de couverture), réveil vers 10h et départ pour E-Mart (toujours avec Jun) pour acheter un pique-nique avant de partir pour 한라산 (Hallasan, ou encore Halla mountain). C'est le point culminant de la Corée avec une altitude de - tenez-vous bien - 1960m (et oui, en Corée il y a plein de montagnes, mais elles ne sont pas vraiment hautes). Donc après avoir acheté un paquet de clémentines, des gâteaux, des bonbons et 1/2 litre d'eau par personne, nous voilà partis pour faire une petite randonnée. Comme pour la veille, il s'avère qu'au lieu d'une randonnée, l'ascension n'est rien d'autre qu'un grand escalier de 5 kms de long. Mine de rien, j'en ai pas mal bavé avec l'accumulation du manque de sommeil, du manque d'eau et des 5 kgs que j'ai perdu depuis que je suis arrivé ici. J'était toujours à la traîne. Mais bon, il faut bien profiter un peu du paysage, et pour ça j'ai été servi. Après 1h30 de montée, on arrive sur un plateau digne de ceux que l'on croise dans les Alpes, mais avec en plus un volcan en plein milieu. Comme Hallasan est une réserve naturelle, on n'a pas pu monter jusqu'en haut du volcan, et il a fallu se contenter d'une arrivé à 1700m (ce qui fait 600m de dénivellé). En haut, on en profite pour se reposer un peu et manger notre pique-nique près d'une espèce de chalet alpinot-coréen.

PLAGE1h plus tard on redescend vers le parking pour attendre un bus, au son des Villages People, Gery Halliwell et autre Chae Yeon débités par le portable de Jun. Arrivé en bas, Jun nous fait louper 2 bus, pensant qu'ils ne se rendaient pas là où nous voulions aller: "Vous en faites pas, tu s'occupes de rien, je s'occupe de tout!". Après 1h d'attente avec le gardien du parking qui nous offre des cafés et nous fait visiter une exposition de photos d'Hallasan on prend le dernier bus pour le complexe de 중문 (Jungmun). Là-bas, il y a notamment une cascade, un pont de fer au-dessus d'une rivière et... une plage paradisiaque, avec sable fin, cocotier et eau transparente! On passe voir rapidement la cascade et le pont et on se rend à la plage, encore une fois pour se rafraîchir après une journée bien chaude et ensoleillée. J'étais assez content, parce que pour une fois, les bouées limitant la zone de baignade était à plus d'une dizaine de mètres de la plage. Je nage donc jusqu'au bouées, pensant (enfin) trouver un endroit où l'on n'ai pas pied. Cruelle désillusion... Arrivé aux bouées, non seulement l'eau m'arrivait au milieu des cuisses, mais en plus je me suis fait virer par le maître nageur. L'avantage, c'est quand même que peu de coréens osent s'aventurer aussi loin du rivage, et donc je pouvais faire bien tranquillement la planche sans risquer de me prendre un ballon, une bouée ou encore un hamburger. C'était d'ailleurs assez marrant, car le peu d'occidentaux qui étaient sur la plage se trouvait dans ma zone, tandis que tous les coréens étaient proches du rivage.

RESTOAprès une bonne trempette qui fait du bien, il fallait songer à aller manger. Jun nous emmène donc dans un resto qu'elle se fait recommander par le chauffeur de taxi (encore un avantage de parler le coréen!). C'était comme souvent un barbecue de porc, mais vraiment bon, avec tout un tas de plats d'accompagnement, comme des pommes de terres (ce que l'on ne voit pas souvent dans les restos dans lesquels on va) légèrement grillées dans une sauce légèrement sucrée, un vrai régal.
On a aussi eu l'occasion de gouter quelque chose d'assez spécial: après s'être fait servir du riz dans un bol de terre cuite, il a fallu que l'on enlève tout le riz qui ne collait pas aux parois. On a ensuite rempli d'eau chaude le petit bol (avec tout le riz qui collait aux parois, c'est bien vous suivez) et après avoir laissé reposer quelques minutes, on a mangé le tout. C'était assez bizarre, parce que ça avait le goût d'eau de riz brûlée (je vous laisse imaginer). Personnellement, j'ai pas trouvé ça super bon, mais bon... Jun a voulu mettre le paquet parce que c'était le dernier repas que l'on prenait ensemble, et c'était plutôt réussi. Il faut dire qu'on y a mis le prix, le resto nous revenant à 10€ par personne!

Après ça, retour à Seogwipo, et petite nuit dans le jim-jil-bang du stade. Comme il était un peu tôt, on a voulu jouer aux cartes dans le jim-jil-bang, l'occasion d'importer en Corée un jeu de carte national, le trou-du-cul pétale de rose. Ce qu'on ne savait pas, c'est qu'apparemment il est interdit de jouer aux cartes dans un jim-jil-bang, parce qu'une des employées est venus nous voir en nous disant que ce qu'on faisait était illégal. Tant pis, dodo!

Mardi 31 juillet:

Comme tous les matins, on se réveille. Après avoir pris un rapide petit dej de 라면 (Ramyeon, je suis pas sûr de l'orthographe, mais on va dire que c'est ça), des nouilles coréennes avec plein de piment (pas forcement évident au ptit dej), Jun nous met dans un bus pour les chutes de 정방 (Jeongbang), tandis qu'elle part vers d'autres cieux, visiter l'ouest de l'île avant de prendre son avion pour rentrer chez elle en début de soirée.

JEONGBANGLes chutes de Jeongbang sont connues pour être (en tout cas selon les coréens) les seules chutes d'Asie à se jeter directement dans la mer. Moi, je retiendrai (en plus du paysage, bien sûr) que c'est le seul endroit de Corée où l'on a rencontré des Marseillais. Ca fait bizarre d'entendre un "Allez l'OM" à l'autre bout du monde, mais ça fait plaisir. Je vais pas rentrer dans le détail, mais après Jeongbang, on est allé voir d'autres chutes au nom imprononçable et encore moins écrivable, situées juste à côté, et on a pris le bus pour l'ouest de l'île, plus exactement Halim Park.

Ce parc est très connu, car il rassemble en un même lieu tous les paysages que l'on peut croiser à Jeju: des cocotiers, un tunnel de lave, un village traditionnel, une cascade (artificielle celle-là), des smoothies de cactus, des statues de Jeju (j'en ai pas parlé alors que c'est super connu, mais ce sont des statues installées sur l'île par les habitants il y longtemps, un peu comme sur l'île de Pâques) et bien sûr, une plage assez jolie juste en face. Une fois fini le tour du parc on prend un bus pour 제주시(Jeju city). Notre guide de Jeju nous indiquait que pendant qu'on était là, un festival de musique avait lieu sur l'île. On décide donc d'y aller pour notre dernière soirée sur l'île. Les premières chansons étaient assez ennuyeuses (c'était plutôt une musique d'ambiance que quelque chose qui bougeait) mais le groupe a fini en fanfare sur 2 chansons que tous les coréens autour de nous connaissaient, et qui bougeaient vraiment. Après ça, dernière nuit dans un jim-jil-bang, mercredi on part pour Seoul.

Je sais pas pourquoi, mais j'arrive pas à mettre plus de photos sur canalblog, donc j'ai mis les photos des vacances à Jeju ici.

Demain vous aurez droit à la suite de nos aventures à Seoul. Il y a déjà assez de lecture pour aujourd'hui.

Une petite carte pour résumer tout le chemin parcouru (désolé si c'est pas super lisible...):

CARTE

PS: désolé si il y a des fautes, mais j'ai un peu la flemme de relire maintenant.

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